Le salon de la créativité « Voatra » a ouvert ses portes hier. Il se tiendra sur le parvis de l’Hôtel de ville d’Antananarivo jusqu’à samedi prochain.
La philosophie de l’évènement ne diffère en aucun point des deux précédentes, qui est de valoriser le concept de
« vita malagasy » à travers les arts et l’artisanat en général. Si auparavant, l’évènement s’est tenu en province notamment, à Toamasina, cette fois-ci, les organisateurs ont plutôt opté pour la région Analamanga, en raison des potentiels artistiques et artisanaux de la région.
En effet, les Hautes Terres enregistrent le plus grand nombre de producteurs en matière d’artisanat dans le pays. On définira comme producteur artisanal, tout individu ou entreprise qui aurait un potentiel créatif que l’on pourrait mettre en œuvre, afin de contribuer au développement d’un domaine précis. Pour ce volet, l’accent a été plutôt mis sur cette « créativité » dans le domaine de l’artisanat et l’agriculture en général.
Le sens de la créativité étant mis à l’honneur, ce dernier ne peut, cependant, se défaire de tout ce qui touche à la commercialisation pour se développer.
Rencontre et formation
Pour cette raison, cette troisième édition du salon « Voatra » sera une opportunité, tant pour les créateurs (artistes et artisans) que pour les exportateurs ou opérateurs économiques de tisser des liens commerciaux pérennes. Le salon prendra ainsi des airs de B2B pour promouvoir tant la créativité et le savoir-faire, que les possibilités de débouchés qui s’ouvrent aux artisans.
Selon Hans Ranaivoson, designer, plasticien, c’est surtout le manque d’infrastructures d’enseignement artistique qui contribue au déclin de ce sens créatif de nos jours. À quand donc la réouverture de l’ancienne et illustre école d’art appliqués d’où sont sortis les plus grands noms de l’art malgache. Outre les conférences débats axés sur la « créativité » et les rencontres B to B, un concours de la meilleure création sera aussi au programme. Un concours qui jugera le meilleur produit tant sur le design du packaging que sur la conception en elle-même.
Harilalaina Rakotobe