L’approvisionnement en bois de construction et en briques sont des contraintes pour les industries du secteur de l’habitat. Cela a un impact sur la demande.
Les crises de matériaux de construction affectent les entreprises œuvrant pour l’habitat.
Le bois de construction s’avère le plus vulnérable, à part les briques. La déforestation continue et répétitive entrave l’approvisionnement en bois de construction. De plus, la surface reboisée n’est pas proportionnelle à celle ravagée par la déforestation et les feux de brousse.
Les prix des bois de construction proposés par les fournisseurs, comme le pin, enregistrent des hausses. Cela oblige les opérateurs à augmenter le prix des matériaux. La planche de 4 mètres de long, sur 175 mm de large et 25 mm d’épaisseur est vendue à 6 000 ariary. Un madrier de 5 mètres de long sur 175 mm de large et 75 mm d’épaisseur est à 29 300 ariary. Toutefois, la demande exige une bonne qualité. « Notre principal fournisseur pour le bois de construction se trouve du côté de Toamasina. Il se plaint de la surexploitation des bois », souligne Serge Armand un responsable au sein de la société Metalo.
Andry Nantenaina , un visiteur au salon de l’habitat affirme que la construction exige un budget important, actuellement.
« Les matériaux de construction sont devenus chers que ce soit le bois ou les briques », ajoute-t-il. Un responsable au sein de la société Les scieries du Betsileo parle des hauts et des bas rencontrés par les entrepreneurs dans le secteur de la construction. « Le marché est encore exploitable mais il faut tenir compte des problèmes qui peuvent se produire et perturber l’activité. La demande dépend de la situation qui prévaut dans le pays comme la stabilité politique. En effet, c’est ce qui détermine le pouvoir d’achat des clients », détaille t-il.
Contrôles
En ce qui concerne le prix des briques, une responsable au sein de la société Someto affirme qu’il dépend de l’offre et de la demande ainsi que de la concurrence sur le marché. « On va essayer de maintenir le prix au plus bas, mais il faut également prendre en considération l’évolution des coûts de l’énergie et de la main d’œuvre », ajoute-t-elle. Elle affirme que la période des pluies est une période de soudure pour la construction.
Les industries dans le domaine du bâtiment se plaignent également du non-respect des normes. La majorité des briqueteries ne contrôlent pas la qualité de leurs produits. « Or, les producteurs doivent respecter les paramètres de production des produits rouges afin d’obtenir une bonne qualité », préconise Serge Armand.