Interpellée par des associations pour des violations, la gendarmerie a réagi, hier. Un acteur des plus engagés est dans le collimateur.
La tension monte d’un cran entre les forces de l’ordre et la société civile. Après que des associations oeuvrant pour la défense des droits de l’homme leur ont infligé un cinglant camouflet la semaine passée, en dénonçant des abus et des exécutions sommaires, la gendarmerie nationale se trouve dans une position délicate. La riposte sort néanmoins du cadre des droits humanitaires et des opérations de sécurisation.
Le message du général de brigade Rodin François Rakoto, commandant de la gendarmerie nationale, a été on ne peut plus clair.
«Des renseignements en notre possession révèlent qu’un politicien des plus engagés dans les actions de la société civile, est apparemment mouillé dans des actes répréhensibles devant la loi. Nous y enquêtons actuellement», a signifié le commandant de la gendarmerie nationale, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue hier, au Toby Ratsimandrava.
Vengeance
Le général Rodin François Rakoto dit, vouloir prendre la société civile à son propre jeu. «Il ne s’agit pas de lui rendre la pareille, mais comme l’ont signifié les acteurs de la société civile, l’impunité est à prohiber», a-t-il souligné.
Pour ce qui est des opérations visant à contrecarrer les sévices des dahalo, la gendarmerie clame haut et fort que les habitants, en l’occurrence ceux des zones sensibles, sont plus que las des attaques des bandits de grand-chemin, et qu’ils sont avides de sécurité. «C’est la population qui sollicite ces opérations de sécurisation», clame haut et fort le commandant de la gendarmerie.
L’opération «Fahalemana» prend fin le 20 décembre. Après cette date, les Forces armées vont démonter leurs postes de commandement à Midongy du Sud, Sakaraha et Ankazoabo-sud.
Pour prévenir le retour en zone des dahalo, la gendarmerie, qui va prendre le relais, entend déployer dans les zones rouges les nouvelles recrues, à l’issue de leur formation qui prendra fin en décembre. La mise en place dans la région de Betroka de l’unité spéciale anti-dahalo suivra, après le départ de l’armée.