Le préfet de Toamasina et le chef de la région Atsinanana ont rassuré, hier, sur le bon train de l’enquête après le rapt de deux adolescents.
Alerte ! L’exécutif met la pression, deux semaines après le rapt à Tanambao verrerie de deux adolescents, proches d’un exploitant de bois précieux ayant voix au chapitre dans la capitale de Betsimisaraka. Hier, deux semaines après le rapt des victimes, âgées respectivement de dix-sept et de quatorze ans, le préfet de Toamasina Cyrille Benandrasana, ainsi que le chef de la région Atsinanana, Michel Talata ont tenu une conférence de presse. Des informations selon lesquelles des têtes pourraient tomber si la recherche des responsables de ce kidnapping se soldait par un échec ont fait grand bruit.
Les deux hommes ont tenu à rassurer, via la presse, d’un soi-disant bon train des investigations. Bien qu’ils concèdent à admettre une recrudescence de l’insécurité dans la ville, le chef de région ainsi que le préfet défendent une prise de mesures strictes. Le déploiement de moyens et d’éléments mixtes des forces de l’ordre, afin d’élucider le rapt qui vient de se produire, s’avère néanmoins jusqu’à maintenant infructueux.
Une série d’auditions, relayée de perquisitions semble n’avoir rien donné. Hier encore, trois perquisitions ont été effectuées dans trois propriétés, localisées comme étant des planques possibles pour les ravisseurs, mais sans résultat.
Remonter de fil en aiguille jusqu’aux ravisseurs, qui semblent avoir réussi à brouiller leurs pistes est, de ce fait, un casse-tête pour les autorités.
Dans le désarroi, le chef de région et le préfet appellent à la collaboration de la population et d’informateurs civils, face à une pression en haut lieu qui pourrait leur coûter leur poste de hauts fonctionnaires.
Lignes opérationnelles
Ils ont alors convoqué les journalistes, hier, au siège de la région Atsinanana, pour faire large diffusion sur des lignes téléphoniques opérationnelles afin de clôturer cette affaire de kidnapping qui fait des vagues depuis près de deux semaines. D’autant plus que les deux victimes refusent, depuis la semaine passée, la nourriture que les bandits leur donnent, d’après des informations filtrées au compte-gouttes.
Les deux jeunes allaient être conduits à leur établissement scolaire respectif, lorsque la Mitsubishi tout-terrain à bord de laquelle ils se trouvaient est tombée dans un guet-apens, tendu par le gang armé, à la hauteur du pont de Tanambao Verrerie le lundi 23 novembre.
Les assaillants se sont rués vers le 4×4 pour d’emblée arracher le chauffeur de son siège. Après l’avoir éjecté à l’extérieur, ils ont pris le volant, puis ont disparu avec les deux collégiens.
Les malfaiteurs n’ont pas tardé à revendiquer le rapt. Dans l’après-midi, ils sont entrés en contact avec la famille des victimes pour réclamer une rançon faramineuse, s’élevant à plus d’une dizaine de milliards d’ariary. Le montant est si important, que le gang exige d’être payé en euros, de façon à brouiller la traçabilité des billets.
Le parquet du tribunal de Toamasina dirige les enquêtes, et le procureur a déjà donné une conférence de presse sur son évolution.