Le vol MD 50 qui devait rallier Antananarivo-Paris, lundi soir, a encore été annulé. Certains passagers partiront seulement demain et d’autres ce vendredi.
Colère, sentiment d’impuissance et finale- ment résignation chez les passagers qui devaient rejoindre Paris lundi soir par le vol Air Madagascar. En effet, l’avion qui devait les transporter n’était pas arrivé à Ivato. Ils étaient encore plus d’une centaine à s’être rendus à l’aéroport avec leurs bagages avant d’avoir pris connaissance de la mauvaise nouvelle. Il y avait des touristes, mais également des hommes d’affaires ou bien de simples citoyens qui vont visiter des proches à l’étranger. Alors qu’Air Madagascar savait déjà, probablement que le maintien du vol était impossible, ces personnes n’ont pas du tout été informées de ce contretemps, pourtant lourd de conséquence, pour beaucoup d’entre eux.
« J’ai un rendez-vous très important à Paris prévu pour demain après-midi (ndlr : hier mardi) que je vais donc rater. Maintenant, il faut que j’attende demain matin pour essayer de trouver un autre vol via un autre pays avec des billets qui vont coûter, sans doute, très cher puisque achetés au dernier moment. Sans parler des pertes qui vont s’ajouter à celles que j’ai déjà subies », se plaint l’un des passagers victimes de cette annulation.
Pourtant, notre interlocuteur affirme avoir déjà fait tout son possible pour éviter ce genre de mauvaise surprise de dernier moment. Sa réservation, par exemple, date d’il y a un mois. Et le jour du vol, l’heure de départ prévue à 21 heures a d’abord été reculée à 0 h 40 avant d’être annulée. « J’ai essayé d’appeler partout dès l’après-midi pour savoir si le vol allait être maintenu, mais en vain. Heureusement que des amis étaient à l’aéroport et ont pu savoir que mon vol était annulé et ils m’ont averti. Ce qui m’a évité de faire le déplacement pour rien contrairement à une centaine d’autres passagers », explique-t-il.
Situation courante
Notre interlocuteur a la chance d’avoir les moyens d’acheter des billets auprès d’autres compagnies pour partir le plus tôt possible. Ce qui n’était pas le cas pour de nombreux autres victimes qui vont devoir attendre le bon vouloir de la compagnie malgache chez qui l’annulation de vol semble être devenue une situation courante. Même les hôtesses dans les kiosques « welcome service » ou dans les agences semblent déjà être parfaitement habituées à « neutraliser » la colère des passagers par la froideur.
Selon les explications techniques d’un responsable au sein d’Air Madagascar, c’est une panne technique de l’Airbus A 340 survenue à Paris qui a entrainé cette grosse perturbation. La panne aurait nécessité le remplacement d’une pièce cécessitant une intervention de vingt heures avant que l’avion ne puisse voler à nouveau. Entré dans le hangar depuis hier matin, il devrait donc être prêt ce jour où un vol à destination d’Antananarivo est même déjà programmé à 9 heures au départ de Roissy.
« L’avion va rattraper tous ses retards en effectuant des allers-retours non-stop entre Tana-Paris avec uniquement des escales de trois heures dans chaque aéroport pour les préparatifs. Espérons que de nouveaux incidents ne vont pas survenir », a-t-il déclaré.
Comme un malheur ne vient jamais seul, d’autres annulations de vol ont encore eu lieu, hier. Les vols à destination d’Antsiranana et des Comores ont été annulés. Le kiosque de Air Madagascar était donc, encore une fois, envahi par des passagers et des touristes en colère qui n’avaient eu droit qu’à des attestations d’annulation.