Le parti HVM se rapproche des 80% des voix exprimées dans chaque province. Le record est attribué au district de Iakora, qui a voté à 100 % pour lui.
Une razzia. Le parti Hery vaovao ho an’i Madagasikara (HVM) confirme sa victoire écrasante dans toutes les provinces du pays, à l’issue des élections sénatoriales du 29 décembre. Selon les derniers chiffres provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le parti au pouvoir a obtenu une moyenne de 70% des suffrages exprimés dans l’ensemble des circonscriptions électorales. Ce score représente près des 70% des bureaux de vote, mais il pourra encore être révisé à la hausse lorsque les résultats issus des communes rurales seront acheminés jusqu’à Antananarivo. Des hauts responsables du parti affirment que les six sièges sont déjà assurés, dans au moins quatre provinces.
« Les chiffres non-officiels complets dont nous disposons permettent au HVM de gagner jusqu’à six sièges de sénateurs à Antananarivo, avec même la possibilité de faire cartons pleins à Toliara. Mais évidemment, il vaut mieux attendre les chiffres officiels de la CENI pour pouvoir confirmer ce résultat », affirme un des candidats de la liste HVM à Antananarivo.
Le score réalisé par le HVM dans toutes les provinces se situe entre 70 et 75% en moyenne. À signaler néanmoins le record qu’il a fait dans le district d’Iakora, dans la région de l’Ihorombe, qui a voté à 100% pour le parti au pouvoir. C’est d’ailleurs le seul district dans tout le pays où les bleus ont fait cartonS pleinS. Pour avoir pu réaliser un tel score, il avait donc fallu au HVM convaincre des grands électeurs issus d’autres formations, d’autant que Ihorombe est réputée comme étant le fief du parti vert.
« Pour avoir les 450 voix nécessaires pour faire élire un sénateur dans notre circonscription, il était plus judicieux de soutenir la liste à même de remporter la bataille. Il ne s’agit pas du tout d’un choix fait sous la pression », témoigne le maire MTS d’Iakora.
Choix et pression
Concernant les autres candidats, le TIM pointe à la deuxième place dans trois provinces dont Toamasina, Antananarivo et Fianarantsoa. À Antsiranana, le parti Leader Fanilo de Jean Max Rakotomamonjy a réalisé le score honorable de 20,49 % des voix derrière le HVM avec 63,68%, alors que le TIM arrive avant dernier avec 0,66% des voix. Le Mapar de Andry Rajoelina est sans doute le grand perdant de ces sénatoriales à l’échelle nationale, ayant été lâché par ses grands électeurs dans la plupart des circonscriptions. C’est à Mahajanga qu’il a pu s’illustrer en obtenant la deuxième place avec 22,76% des voix. L’Arema de l’ancien président Didier Ratsiraka a également complètement sombré avec des voix situées entre 0 et 1% dans toutes les provinces. Même à Fianarantsoa où il espérait faire cartons pleins, le parti n’a fait que 0,59%.
Pour la CENI, l’heure est au bilan et à la satisfaction, quant à l’organisation du scrutin lors d’un point de presse tenu par son président, hier. Hery Rakotomanana note un déroulement dans le calme dans l’ensemble du pays malgré quelques problèmes mineurs. Il a souligné que les résultats arriveront à Alarobia ce jour. Si tout va bien, la proclamation des résultats provisoires se fera avant le 10 janvier 2016.