Séverin Mamonjisoa dévoile les détails de sa conquête du titre mondial professionnel de kick boxing, en catégorie low kick -60 kg. Le Russe Faroyan l’a sous-estimé, d’après ses dires.
Pour votre première participation au championnat pro, comment vous sentiez-vous ?
Ce n’est pas comme si je goûtais à l’ambiance des joutes de haut niveau pour la première fois, vu que j’ai déjà pris part à d’autres compétitions internationales, auparavant. La seule différence, c’est l’appellation du titre et l’ampleur de l’enjeu. Conquérir un titre mondial s’avère plus difficile. Dans ma tête, je me suis posé à plusieurs reprises la question « pourrais-je le faire ». Le moment venu, j’ai tout simplement donné le maximum.
Votre adversaire était un multiple champion du monde, aviez-vous une quelconque appréhension face à lui ?
Je l’avoue, j’avais un peu peur, car il s’agissait d’un adversaire plus expérimenté que moi, avec beaucoup plus de combats à son actif. Mais, je me suis dit que si on m’avait envoyé là-bas, c’est parce que je pouvais rivaliser avec lui. Je me suis dit aussi que si j’arrivais à le battre, je deviendrais encore plus célèbre que lui.
Vous attendiez-vous à le vaincre en cinq rounds seulement ?
J’ai visionné plusieurs vidéos des combats de Faroyan auparavant et j’avais en tête un plan. Quand je l’ai vu en vrai, il était bien plus petit que moi et je savais que je pouvais le vaincre. De plus, il m’a quelque peu sous-estimé. Ma motivation a décuplé quand j’ai vu qu’il montrait des airs supérieurs.
Affronter un Russe en Russie, ce n’est pas donné. Comment c’était en territoire hostile ?
J’ai l’habitude de combattre à l’extérieur, où l’on est toujours désavantagé par l’arbitrage aux points. Avant mon duel avec le Russe, un autre kicker s’est incliné aux points justement. Celui-ci m’a dit de chercher à le mettre KO, pour éviter de perdre de la même manière. Quand j’ai commencé à dominer mon vis-à-vis, les spectateurs russes se sont éteints peu à peu et on ne les a plus entendus.
Après ce titre mondial, quel sera votre prochain objectif ?
On parle de milieu professionnel désormais. Il faudra nouer d’autres relations, afin de trouver d’autres défis à relever dans cet univers. J’ai réussi à remporter la couronne mondiale. La garder sera plus difficile. Le plus dur commence maintenant.