Évadés depuis samedi, les huit mineurs de la prison de Marofoto sont recherchés par les forces de l’ordre de Mahajanga. Des strictes dispositions ont été mises en place pour rattraper les fugitifs.
Des barrages sur les routes provinciales et nationales autour de la région de Boeny. Des photos distribuées à toutes les sections de la sécurité de la région. Le branle-bas de combat gagne les forces de l’ordre de Mahajanga, après la confirmation de l’évasion de quelques détenus de la prison de Marofoto-Mahajanga, samedi.
Les recherches s’annoncent néanmoins difficiles. « Les recherches seront plus compliquées vu que les évadés sont encore mineurs », explique Joachim Randrianasolo, Directeur interrégional de l’Administration pénitentiaire. Il indique, entre autres, que les photos des évadés ne peuvent être vues que par les forces de l’ordre, dans la mesure où ceux-ci ont moins de dix-huit ans.
Huit mineurs détenus à la prison de Marofoto, se sont évadés le 2 janvier, aux alentours de minuit. Ils ont brisé la barre de protection de la prison et ont pris la fuite.
Les rumeurs ont circulé dans la ville de Mahajanga sur l’évasion des détenus depuis le weekend dernier, mais la brigade de la gendarmerie n’a pas été prévenue de cette situation. « Suite aux rumeurs, nous avons vérifié les informations et c’est seulement après confirmation que nous avons pu lancer les recherches », confie le Commandant de compagnie de la brigade de la Gendarmerie de Mahajanga.
Évasion perpétrée
Selon les informations obtenues par la gendarmerie, plus de quarante mineurs se trouvaient dans la prison. Ces détenus recevaient des formations comme la fabrication de papier Antemoro. Selon les responsables de l’administration pénitentiaires, ils ont utilisé les matériels nécessaires à leur apprentissage, pour s’évader. Camara Didier Djibril, directeur de la sécurité de l’administration pénitentiaire raconte que les adolescents avaient fait semblant de chanter pour couvrir les bruits qu’ils faisaient. Ils avaient coupé les pieds du divan sur lequel ils dormaient pour pouvoir ensuite se servir de ce pied de lit pour couper les grilles de la fenêtre de la cellule.
Les poursuites engagées ont déjà permis l’arrestation d’un évadé tandis que les enquêtes sur cette affaire poursuivent auprès des autres jeunes occupant la même cellule que les évadés.
Henintsoa Rakotondraibe