L’année universitaire reste désorganisée. Aucune rentrée unique n’est encore enregistrée dans les facultés et les écoles supérieures.
Rentrée universitaire toujours perturbée. Les impacts des grèves successives continuent à laisser des traces, malgré la décision prise par la présidence de l’université d’Antananarivo de boucler l’année universitaire 2014-2015, le mois dernier. Seule la faculté de Médecine et celle des Lettres et Sciences Humaines ont pu respecter la rentrée universitaire, au mois de décembre. « L’École supérieure de la Science Agronomique, la faculté de Droit, Économie, Gestion et Sociologie ainsi que l’École normale supérieure ont débuté l’année universitaire 2015-2016 ce mois », a indiqué Panja Ramanoelina, président de l’université d’Antananarivo, hier. La faculté de Sciences et de l’École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo (ESPA) n’ont pour l’instant donné aucune proposition pour la rentrée universitaire 2015-2016, le 11 mars. « S’il n’y a aucune grève des étudiants ou des enseignants chercheurs, cette année, la rentrée universitaire pourrait revenir à la normale. La faculté de Médecine et celle des Lettres et Sciences Humaines ont pris comme défi de débuter l’année universitaire 2016-2017 au mois de novembre ou octobre de cette année », souligne le président de l’université d’Antananarivo.
Rentrée floue
La concrétisation du système Licence-Master-Doctorat demeure ainsi un challenge face à ce calendrier disparate. « Dans le système LMD, la mobilité des étudiants au sein de l’université, pour renforcer leur formation, doit être effectuée. Le calendrier actuel ne permet pas encore de réaliser cette mobilité », a indiqué un enseignant chercheur à la Faculté des Sciences. Le syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants (Seces) n’a pourtant cessé d’en revendiquer l’application. « Le système LMD avance, mais les moyens font défaut », confie un enseignant de l’ESPA. Et la tenue de la rentrée universitaire reste floue dans cette école Polytechnique, les enseignants menacent de cesser une fois de plus leurs activités le mois prochain si la totalité de leurs heures complémentaires n’est pas réglée. « L’année universitaire devrait se dérouler normalement si l’État paie à temps les heures complémentaires des enseignants-chercheurs, les bourses des étudiants ainsi que le budget de fonctionnement de l’université », relate Panja Ramanoelina.